Le Liban et la Palestine occupent une place à part dans l'histoire familiale de Mats Grorud : dès les années 1980, sa mère lui raconte la vie difficile des enfants palestiniens dans les camps de réfugiés au Liban, où elle travaille en tant qu'infirmière. Après plusieurs voyages au Moyen-Orient durant son adolescence, le futur réalisateur passe lui-même une année à Beyrouth en 2001, et son amitié avec plusieurs habitants des camps lui donne envie de raconter leur histoire pour attirer l'attention sur leur situation. Après avoir réalisé deux courts métrages d'animation, Mats Grorud décide de transformer les témoignages des réfugiés en long métrage. Ce sera Wardi, un film d'animation mêlant deux techniques (l'animation en volume et le dessin animé) dans lequel il insèrera des photographies et des images télévisées issues de la vie réelle. Bien que le personnage de la fillette soit inventé et que sa quête soit une fiction, le film, qui renvoie autant à l'histoire de la Palestine qu'au passé du cinéaste, repose ainsi sur de nombreux matériaux documentaires.

Source